Poèmes lus avec accompagnement musical (2020)

Concert qui s’est donné à la Beaudélie, en Corrèze où mes poèmes ont été lus en 2020 avec accompagnement musical.

Antonia Soulez – Araignée

Antonia Soulez – Blu Up

Antonia Soulez – Le Gout Du Lait

Antonia Soulez – Message Siffle

Antonia Soulez – Poème En V

Antonia Soulez – Psophos

Antonia Soulez – Rapiéçage

Antonia Soulez – Scandale

Antonia Soulez – Tune

Metaclassique #280 – Enrouler

Une émission produite et réalisée par David Christoffel : Pour ce numéro « Enrouler » de Metaclassique, nous recevons la philosophe poète Antonia Soulez, mais aussi la mezzo-soprano et percussionniste Roula Safar et le clarinettiste Jean-Marc Chouvel venus jouer en temps réel dans les Studios de la SACD des enroulements vocaux et instrumentaux aux propos et poèmes d’Antonia Soulez, avec qui nous allons tâcher de parler à ras du langage et chercher à penser qu’est-ce qui peut bien se dire quand, à se tenir à même le ras du langage, on se dit de ces choses en plein dedans ce qu’on est donc en train de se dire.

> écouter l’émission

Que penser de la controverse entre guérir du platonisme (Wittgenstein) et guérir de l’anti platonisme (Badiou) ?

Colloque sur la réception de Wittgenstein en France, qui s’est tenu à l’université de Nanterre en 2016, organisé par Elise Marrou, Pascale Gillot, et Judith Revel.

La conférence a été prononcée après la parution de mon livre : « Wittgenstein un anti philosophe ? » Publ. Chez Lambert Lucas, Limoges, 2016

Poursuivre la phrase dans « l’élan de l’acte de profération »

Conférence au séminaire « Mondes » organisé par Lia Kurts à l’université Bordeaux-Montaigne, le 30 mars 2021.

Après avoir embrayé la question de la petite phrase musicale ou motif comme, dit-on , le lieu où  se tient le monde (Wittgenstein, Fiche § 173), je m’efforce de cerner son émergence dans le poème, à l’écart de la thématique de sa « naissance » (J-Ch. Bailly (Nous, 2020). J’ai souvent pensé ne pas pouvoir « parler de poésie », convaincue que le partage des disciplines m’imposait de respecter juste le bon voisinage entre philosophie et poésie. J’évite alors dans ce respect de poétiser la philosophie, et je m’y suis même attaquée (cf. Comment écrivent les philosophes ? Kime 2003). Gardant une culpabilité de philosophe  avec un tempérament littéraire, j’ose cette fois me prononcer sur un aspect de ma pratique restée longtemps à part,  sans abandonner l’idée qu’une frontière invisible recommande de ne pas mêler le genres. Ma conférence est la suite de celle que Katerina Paplomata, Céline Barral et Marina Seretti m’ont invitée à faire à Bordeaux il y a deux ans sur « Tout un monde dans un son », intonations (in Actes à paraître chez Delatour-France) . Ici je discute la légitimité de l’entité « monde » quand s’élève  le tapis volant de la pensée dans le milieu bruyant de la vie des formes.  Partie d’un petit motif  obscur sinon même d’une syllabe incompréhensible, la phrase  poétique et  aussi bien musicale,se tient comme un résonateur d’aspects de la culture, et nullement d’un «  monde » en vis à vis. Lieu vibrant de la contingence (M. Merleau-Ponty),  le poème suppose pour «  percer » que s’efface  le monde dans son objectivité de contenu face à un sujet qui chercherait à le «  comprendre »  en faisant de la petite phrase un miroir de la structure du monde.  Ce bloc d’incompréhension fiché dans le poème (H.  Meschonnic à partir de W. von Humboldt), fait de la phrase l’évènement porteur des résonances de nos vies, plutôt que l’advenue au monde d’un appel (l’Etre) venu d’un monde « privé de monde » (c’est à dire au départ silencieux). Je ne reviens pas sur la nécessaire distinction entre philosophie et poésie. Ce n’est pas que la philosophie et la poésie ne « doivent pas » se rencontrer* car il n’y a là aucune « interdit ». Je tente plutôt de cerner à quel niveau ou registre  ce recoupement peut nuire à l’une ou à l’autre.  Disons, en m’inspirant d’une remarque de Gérard Genette sur les exercices étymologiques de Socrate dans le Cratyle, que  je vise à ressaisir, sous la croûte des concepts,  en quoi la poésie profère par assonances  le « vrai » (étymon),  au verso de la prose philosophique en quête de « vérité » (aletheia). Rien n’empêche de distinguer en concepts ce qui en réalité est inséparablement soudé.

Antonia Soulez (24 mars 2021)

La phrase naît-elle ? et de quel « monde » ?

« J’aimerais intervenir autour du livre de Jean-Christophe Bailly Naissance de la phrase, Nous 2020, et discuter du mot « naissance ». Dans mon approche je poursuis le thème « tout un monde dans un son: intonation » (Bordeaux 2019, org. Paplomata, Seretti, Baral) en relation avec « l’élan de la profération » (J-Ch. Bailly) dans l’acte poétique. Ici je discute de la légitimité de l’entité « monde » quand s’élève le tapis volant de la pensée dans le milieu de la vie des formes. »

Participation à un séminaire suivi le 30 mars dernier sur Monde(s), organisé par Lia Kurts de l’Université de Bordeaux, suite de la conférence à Bordeaux « Tout un monde dans un son » 2019 in De la musique à la poésie, org. K. Paplomata, M. Seretti, C. Baral, car c’est la suite, Actes à paraître dans notre collection philosophie musique, Delatour-France, imminent.